Le Guide Nature

L’incroyable adaptation de la nature à la saison hivernale

La raréfaction de la nourriture en hiver impose aux animaux sauvages de s’adapter ; différentes stratégies sont alors possibles :

  • Changer son régime alimentaire ; la mésange bleue qui consomme à la belle saison un grand nombre de larves, d’araignées et d’insectes, va se tourner vers les graines, les petites baies et les bourgeons des arbres fruitiers.
  • Partir vers des lieux plus accueillants comme le fait l’hirondelle rustique : se nourrissant exclusivement d’insectes volants, elle migre vers l’Afrique lorsque ces proies disparaissent sous nos latitudes.

Enfin, dernière option possible, ralentir ses fonctions vitales et attendre les beaux jours.

Hivernation ou hibernation ?

L’hibernation est la plus radicale des adaptations : les animaux se mettent en « veille prolongée »  ou état de léthargie. Le fonctionnement de leur organisme diminue d’environ 98%, avec à la clef une diminution profonde du rythme cardiaque et de la température de l’animal qui peut baisser jusqu’à atteindre 1 à 2°C. C’est ainsi que la marmotte qui vit dans  des conditions extrêmes de haute montagne passe l’hiver.
Dans notre région, on parle plutôt d’hivernation qui n’entraîne pas une interruption de toutes les activités physiologiques. Elle est entrecoupée de nombreux réveils et accompagnée d’une hypothermie modérée. Les animaux en hivernation restent plus actifs que les animaux en hibernation et leur vigilance est plus grande. C’est la stratégie déployée par les chauves-souris, par les tortues terrestres, par les grenouilles et crapauds….

Gare à la confusion !

© Géraud DE SAINT ALBIN